Comment choisir son couteau de poche ?

Choisir son couteau de poche, c’est choisir une pièce intemporelle et durable. Qu’il ait vocation à devenir outil du quotidien, compagnon de randonnées ou encore couteau de collection, ce ne seront pas les mêmes critères que vous devrez retenir pour trouver la perle rare. Utilité, matériaux du manche et de la lame, système de fermeture… Plusieurs questions se posent pour vous guider pas à pas dans le choix de votre couteau de poche idéal.


Quelle utilisation ?

La première question à se poser lors du choix d’un couteau est son utilisation. S’agira-t-il d’un couteau de tous les jours, une pièce de collection ? Selon l’utilité que vous en avez, il faudra se pencher vers un couteau plutôt solide, rustique voir multifonctions, ou au contraire une pièce en matière noble, au design travaillé.

Pour l’emmener lors de vos sorties bivouac ou randonnée, un couteau une lame fera parfaitement l’affaire. Pratique, compact, il se glissera dans votre poche de sac à dos ou de pantalon et sera l’allié parfait sur un campement. Pensez aussi au couteau deux pièces, multifonctions grâce à son tire-bouchon !

Pour une pièce de collection, la solidité et la fonctionnalité auront une place moins importante, laissant la priorité au design et à la noblesse des matériaux.


Quelle taille ?

La longueur totale d’un couteau replié peut aussi bien être de 7 que de 13 centimètres, ce qui ne représente pas le même encombrement dans une poche. Selon l’utilisation que vous allez en faire et de la place dont vous disposer pour le ranger, ce critère pourra entrer en ligne de compte.

Cependant, ce qu’il est surtout important de vérifier en termes de dimensions, c’est la prise en main. Un tout petit couteau compact avec un manche court pourra être désagréable à utiliser si vous avez de grandes mains, tout comme un long couteau s’avérera difficile à manier par les petites. Il est donc important de vérifier que la prise en main de votre couteau est agréable, et que la taille choisie le rende facile d’utilisation.


Quel matériau ?

Cette question se posera pour deux éléments de votre couteau de poche : la lame et le manche. Pour la lame, vous aurez généralement le choix entre trois types d’acier : l’acier inoxydable, le carbone et le damas.

Chacun a ses caractéristiques ; il est donc important de savoir si l’on recherche plutôt le tranchant, la solidité ou encore la durabilité, mais également dans quel milieu sera utilisé et conservé le couteau.

L’acier inox est sûrement le plus courant à ce jour. Il résiste à l’humidité et à la corrosion, ce qui le rend particulièrement durable surtout si vous évoluez dans un milieux humide, mais il n’aura pas le tranchant des deux autres.

L’acier carbone a le meilleur tranchant et est facile à aiguiser, mais c’est aussi celui qui s’usera le plus rapidement.

Enfin, l’acier damas est reconnu pour sa dureté, sa robustesse et sa performance de découpe, mais il ne résistera pas bien à l’humidité.

Quoi qu’il en soit, la lame est sans aucun doute la partie du couteau qu’il conviendra d’entretenir et d’affûter avec le plus grand soin, pour assurer la longévité de votre couteau de poche.


Quelle essence ?

Tout comme le choix du matériau de la lame, le choix de l’essence du manche variera grandement en fonction de l’utilisation du couteau, de ses conditions de rangement, mais aussi du prix que vous souhaitez y mettre. S’il existe aujourd’hui des essences artificielles, comme la fibre de carbone, la plupart des couteaux de poche traditionnels utilisent des essences naturelles.

Parmi les plus utilisées, on retrouve bien sûr le bois, robuste et chaleureux, qui diffère énormément d’un arbre à un autre. Les bois exotiques donneront des manches de couteau haut de gamme, pendant que des bois communs comme le buis ou le genévrier seront plus souvent utilisés pour les couteaux rustiques.

Autre essence souvent utilisée, la corne, qui donne un côté élégant et sophistiqué, mais assure également solidité et robustesse. Il existe là aussi différentes qualités de corne, selon la partie choisie (base ou pointe de corne) ainsi que l’animal dont elle provient.

Enfin, d’autres essences naturelles comme l’os ou l’ivoire peuvent être choisies pour le manche de votre couteau, mais en faisant très attention à l’origine et à la traçabilité de la matière pour s’assurer de son éthique.

Et les détails ?

La dernière variable qui peut rentrer en ligne de compte, c’est l’esthétique du couteau. Ces petits détails sont une affaire de goûts personnels, mais sachez qu’il existe de nombreuses déclinaisons esthétiques, même pour les couteaux les plus rustiques !

La présence de rivets le long du manche ou de mitre de part et d’autre de celui-ci viendront faire la différence. Il se peut également que le manche soit gravé, ou que son ressort soit ciselé ou pourvu d’une mouche (la célèbre abeille sur le couteau Laguiole, par exemple). Sur la lame, on pourra là aussi retrouver des petits détails, comme le guillochage ou une gravure particulière.

S’il s’agit d’un couteau de poche régional, ces petits détails ne sont pas seulement des coquetteries, mais assurent la pérennité du savoir-faire ancestral de fabrication !


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