Le lexique du couteau de poche

Que l’on décide de s’intéresser à la coutellerie ou de choisir son couteau de poche, bien des termes techniques vous paraîtront inconnus. Des parties du couteau à ses techniques de montage ou de décoration, c’est tout un jargon bien spécifique au coutelier ! De la pointe de la lame au cul du manche, les mots à connaître n’auront plus de secrets pour vous grâce à ce lexique du couteau.


Le jargon de la lame

Les premiers mots que vous rencontrerez, dès le choix de votre premier couteau, ce sont les différentes pièces qui le composent. Manche et lame, jusque-là, tout va bien. Mais qu’en est-il des petites subtilités ?

Sur la lame, on retrouve le tranchant, qui est la partie coupante, mais aussi le dos. Ces deux parties n’ont pas la même forme d’un couteau à un autre. Elles peuvent être agrémentées d’un crantage, ces petites dentures qui peuvent servir à découper quand elles sont placées sur le tranchant, comme sur un couteau de chasse, ou à décorer, si elles sont apposées au dos de la lame. Toujours sur la lame, on retrouve également l’onglet, ce petit creux que l’on attrape avec son ongle pour ouvrir un couteau de poche pliant.

Lorsqu’on se rapproche du manche du couteau, on rencontre le talon, l’extrémité de la lame côté manche (l’autre extrémité, côté pointu, est tout simplement appelée pointe). Le talon est parfois allongé vers le bas pour former une garde de protection, afin que la main de l’utilisateur ne puisse pas glisser du manche vers le tranchant de la lame.


Quid des termes du manche ?

Juste après le talon de la lame, on en arrive au manche du couteau. Parfois, les extrémités de celui-ci (côté lame et côté cul) sont renforcées par une pièce de métal que l’on appelle la mitre, tant pour l’aspect solidité que décoratif. Sur le dos de la mitre, on trouve parfois une mouche, petite pièce plate décorative qui se fait emblème de certains couteaux : pensez à l’abeille sur les Laguiole par exemple. 

Dans le prolongement de la mouche vient le ressort, la partie métallique centrale du manche qui affleure sur le dos. C’est lui qui permet notamment le système d’ouverture et de fermeture des couteaux de poche. Il est séparé du tranchant de la lame, en position fermée, par le poncetage. Celui-ci évite que la lame ne s’émousse au contact du ressort. Le ressort et la mouche sont forgés dans une seule et même pièce.

De part et d’autre du ressort, on retrouve les platines, qui constituent l’ossature du couteau et sur lesquelles sont fixées les autres parties. Les rivets sont les fixations qui permettent de fixer ensemble manche, platine, lame et ressort. Ils sont généralement apparents, et parfois accompagnés de pointillage, ces petits clous d’ornement traditionnels. Enfin, le cul du manche est parfois terminé par le corbin, ou butée, qui vient faciliter la prise en main par l’utilisateur. La main est ainsi sécurisée entre la garde à l’avant, et le corbin à l’arrière.


Le lexique de fabrication

De nombreux mots interviennent dans le processus de fabrication d’un couteau, et il est important de les comprendre pour pouvoir ensuite choisir son couteau.

Certains termes sont par exemple spécifiques aux matériaux utilisés dans la fabrication. Le manche est ainsi constitué d’une essence comme le bois, la corne ou l’ivoire, que notre Guide des Essences vous permettra de déchiffrer. Idem pour la lame : peu de métaux sont à retenir, mais l’acier inoxydable, le carbone et le damas sont les matériaux phares des lames de couteau (voir aussi : Comment choisir son couteau).

Quant aux finitions du couteau, on entendra souvent le mot guillochage, qui consiste en l’ornement du dos de la lame ou du ressort, de façon à former des motifs. Le guillochage est traditionnellement réalisé à la main avec une lime, là où une gravure (ou ciselage) sera réalisée au burin, plus pointu et plus précis.


Spécificités selon les modèles

Certains couteaux présentent des spécificités qui elles aussi portent un nom. C’est le cas du fameux Opinel, qui porte tout en haut de son manche une bague coulissante qui permet de retenir la lame soit ouverte, soit fermée. Cette bague s’appelle la virole.

Sur les couteaux de poche pliants modernes, un autre type de sécurité d’ouverture et de fermeture est le système liner lock, qui permet de bloquer la lame lorsque le couteau est ouvert. Pour refermer le couteau, il suffit d’appuyer sur le ressort pour que la lame se replie en douceur.

Enfin, sur les couteaux deux pièces, on trouve un accessoire en plus de la lame. Il peut s’agir d’un tire-bouchon, ou encore d’un poinçon, petite lame effilée qui permet notamment de percer le cuir. D’autres couteaux de poche présentent quant à eux une bélière, ce petit anneau qui sert à attacher le couteau à une chaînette ou un lacet de cuir pour le suspendre.

Grâce à tous ces termes, vous pourrez maintenant parler couteau comme un vrai amateur, et pourquoi pas choisir avec soin votre compagnon de poche, ou même une pièce de collection !


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